L'une des conséquences du divorce est l'ouverture à un éventuel droit à une prestation compensatoire de la part de son ex-époux.
Le Cabinet Darmon, Avocat en divorce et droit de la Famille, vous explique le principe de la prestation compensatoire ainsi que ses exceptions et modalités d’exécution.
Pendant le mariage, les conditions de vie respectives des époux sont censées être équilibrées. En effet, ils sont tenus de contribuer aux charges du mariage, de sorte que leurs moyens sont mis en commun pour faire face aux besoins du ménage. A titre subsidiaire, le devoir de secours prévu à l’article 121 du Code civil, oblige celui dont les ressources sont suffisantes à payer une pension alimentaire à celui qui se trouve dans le besoin.
Toutefois, sitôt divorcés, les devoirs conjugaux disparaissent. Chaque époux se retrouve avec ses seuls moyens personnels. Or, pour l’un d’entre eux, les conditions de vie peuvent s’en trouver fortement modifiées.
Compte tenu de ce passé, il est équitable que, dans le cas où le divorce entraîne une disparité dans les conditions de vie, celui des époux dont le niveau de vie demeure le même, soit obligé de compenser ce déséquilibre. C’est là l’objet de la prestation compensatoire (PC) : pallier autant que faire ce peut, la disparité dans les conditions de vie respectives de époux, qui résulte du divorce.
Aux termes de l'article 270 alinéa 1 et 2 du Code civil :
« Le divorce met fin au devoir de secours entre les époux. L’un des époux peut être tenu de verser à l’autre une prestation compensatoire destinée à compenser, autant qu’il est possible, la disparité que la rupture du mariage crée dans les conditions de vie respectives ».
La Prestation Compensatoire peut être allouée quel que soit le cas de divorce.
(article 270 alinéa 3) : sur la base de l’équité, le juge a la faculté de refuser l’allocation de la prestation compensatoire.
Ex. M.X est pauvre. Il se marie avec Mme Y qu’il sait richissime. Il lui mène ensuite la vie dure, en veillant toutefois à ne pas commettre de faute conjugale. A bout de nerfs, il obtient de son épouse qu’ils résident séparément, puis il dépose une requête en divorce et l’assigne en divorce pour ADLC. Il espère ainsi obtenir une prestation compensatoire…
La prestation compensatoire est octroyée par le juge, quand le divorce cause une disparité dans les conditions de vie respectives des époux. Il se fonde sur le rapport entre les besoins du créancier et les ressources du débiteur, compte tenue de la situation au jour du divorce, et de son évolution dans un avenir prévisible.
Il faut noter que la détermination des besoins et de ressources ne s’opère pas uniquement au regard des revenus des époux, mais en tenant compte aussi d’autres critères, qui tiennent à leur passé conjugal. La Prestation Compensatoire est nécessairement forfaitaire : il s‘agit d‘une somme fixée au jour du divorce (contra. Pourcentage des revenus annuels du débiteur pondéré par les ressources annuelles du créancier),… soit sous la forme d’un K, soit sous la forme d’une rente viagère...
Les lois de 2000 et de 2004 ont permis des demandes de révision de la prestation compensatoire :
Ex. Prestation compensatoire = Capital de 500 000 eu, payable en 2 fois sur deux ans (250 000 eu/an). Révision : capital payable en 5 fois sur 5 ans (100 000 eu/an).
Ex. prestation compensatoire = rente de 1000eu/mois à vie. Suppression.
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